Quand j’ai rencontré l’équipe d’entomologistes de l’Insectarium pour créer des outils de communication en vue de l’élection d’un insecte emblème québécois, j’ai eu droit à une présentation étoffée des cinq candidats en lice. Derrière cette manne d’information scientifique, il fallait que je dégage un seul message qui mettrait en valeur ces insectes aux yeux des électeurs, une ligne qui coifferait chaque affiche. C’est ce que l’on nomme « le but caché » dans le jargon des communications. Ce but est venu de la bouche d’un entomologiste m’avouant candidement que par cette élection, on souhaitait sensibiliser les Québécois à l’utilité des « bibittes » dans leur vie. C’est ainsi que la coccinelle maculée est devenue l’ange gardien des jardins ; la demoiselle bistrée, la fée des ruisseaux. Au final, le peuple a choisi l’amiral, l’officier du ciel.